Chère Sophie, cher Frédéric,
Nous tous ici réunis, nous vous remercions de nous faire partager ce qui sera je l’espère l’un des plus beaux jours de votre vie.
C’est déjà un petit miracle que nous soyons là, car en fait Sophie était pratiquement empêchée de naissance à Grenoble. Je m’explique, après notre mariage en septembre 1969, nous avons consacré notre voyage de noces à meubler un petit appartement puis jeunes et insouciants, nous sommes partis à la recherche d’une clinique pour l’accouchement, car oui, Geneviève était enceinte de 3 mois, miracle encore de l’inoculée conception.
A la clinique mutualiste, la réponse fut : accoucher dans 6 mois, impossible, il faut réserver 10 mois à l’avance. A la clinique Belledonne : mais c’est déjà trop tard, plus de place, et ainsi de suite toutes les portes nous étaient fermées. Nous étions à la recherche d’une étable avec un âne et un bœuf quand un ami m’informa qu’il y avait à Grenoble une petite clinique avec très peu de moyens, la clinique des Fleurs, il restait une place pour nous trois, ouf !
Et le 26 mars 70, ma Sophie naquit (Massofinaki), pour ceux qui ne comprennent pas le japonais, notre Sophie était née. Tout Grenoble était informé, quelle voix !! Quand elle avait faim ou quand elle avait déposé un présent dans sa couche culotte, ses hurlements s’entendaient à plusieurs km, elle réveillait tout le quartier donc forcément toute la clinique. Pendant une semaine, la nuit, les infirmières plaçaient son berceau près de l’ascenseur, très loin des chambres.
Toute petite déjà Sophie savait s’occuper, elle avait une imagination débordante, jamais nous ne l’avons entendue dire « Je m’ennuie ». Avec des jouets, des fleurs, des livres etc elle était toujours en activité.
Elle était très précoce et hyper dynamique, à 9 mois elle courrait et à 10 mois elle marchait. Ensuite vint l’école : Savoir et apprendre étaient devenus la passion supérieure. Après la maternelle supérieure, les primaires et secondaires supérieures, vint l’école supérieure de commerce. Si nous l’avions placée au couvent, elle serait devenue à coup sûr mère supérieure.
De son papa elle a hérité du gène PIAI (Passion de l’Italie et de l’Art Italien), alors mon cher Frédéric tu vas en subir des voyages, des visites de musées, de sites architecturaux, des explications interminables (en un seul mot). Sacré veinard.
Mon cher Frédéric, nous sommes heureux aujourd’hui de t’offrir notre trésor, ne le mets pas dans un coffre en Suisse, fais le prospérer, fais le fleurir, fais le briller.
C’est un honneur pour nous que tu deviennes membre de notre famille, je pense que concernant Sophie, le même sentiment est partagé dans la famille Védrines, n’est-ce pas Philippe ?
La vie n’est pas un long fleuve tranquille, il y a des embûches, des imprévus, des drames parfois, mais elle est belle quand on s’aime, quand on cultive le même bonheur dans le même jardin, quand on peut compter l’un sur l’autre, quand on s’écoute.
Alors chère Sophie, cher Frédéric, maintenant que vous avez fait le bon choix, nous vous présentons encore toutes nos félicitations.
Et nous avons tous ici présents, le secret espoir de nous retrouver encore réunis au même endroit pour vos 50 ans de mariage.
Vive les mariés !